Marion Wolff
Quand la scolarité devient souffrance...
Dernière mise à jour : 14 mai

De nombreux facteurs contribuent au bien-être d'un individu, équilibre complexe et multidimensionnel entre le physique, l'affectif, le social, l'intellectuel et le spirituel. Les performances académiques sont souvent les premières affectées dès que cet équilibre subtil est perturbé chez l'enfant, l'adolescent et même l'étudiant.
L'inverse se vérifie aussi. En effet, une situation de difficulté scolaire a généralement un impact sur de nombreux autres aspects: honte, isolement, culpabilisation, faible estime de soi, découragement…
Dans tous les cas, plus tôt le signal d'alarme est tiré, plus tôt le travail de prévention ou de remédiation peut débuter, le problème pris en compte et mieux les conséquences pourront être gérées.
Ainsi la réussite scolaire ne peut se résumer à la seule volonté de réussir ou la question l'intelligence: cette vision réductrice peut s'avérer culpabilisante ou cassante et avoir du coup un effet pervers paralysant. Certains obstacles sont bien réels et la plupart du temps, peuvent être efficacement contournés par une prise en charge adaptée.
Tout d'abord, la connaissance de soi de façon générale est un premier pas incontournable: connaître ses limites, son mode de fonctionnement, son profil d'apprentissage permet d'adopter une stratégie appropriée et plus susceptible de se révéler productive. Si un élève est fortement kinesthésique, sa façon de comprendre et d'apprendre sera inévitablement différente de celle d'un élève à dominante auditive[1]. Apprendre à apprendre est un long processus pour investir, explorer sa façon d'entrer dans les apprentissages: cela permet de moins se comparer, de s'outiller, de prendre confiance et de s'accrocher lorsque la situation le permet.
Parfois le manque de motivation est lié à la question du sens et du désir: l'enfant/l'élève ne parvient pas à se projeter dans son futur et à y trouver du sens. Parfois c'est juste l'affaire de retrouver la voie de son désir, parfois cela cache une situation dépressive facilement confondue avec les caractéristiques habituelles de l'adolescence.
Dans les situations où un "trouble"[2] de l'apprentissage répertorié est soupconné, consulter un spécialiste (orthophoniste, pédiatre, neuropsychologue...) s'impose soit pour écarter le doute, soit pour mettre en place un accompagnement approprié après diagnostic. Les troubles identifiés touchent en moyenne 5 à 6 % des élèves.
Dans tous les cas, la sophrologie permet quant à elle de travailler efficacement sur des composantes telles que la concentration, la motivation, la gestion du stress en examen, la confiance en soi, les capacités à se fixer des objectifs, la mémoire, les performances, etc.
Elle ne se substitue pas à un accompagnement spécialisé en cas de trouble spécifique mais permet de le soutenir et de traiter les conséquences annexes.
En ce sens, il s'agit d'un outil de choix pour remédier à un problème souvent plus complexe que le simple fait d'être un "bon élève" ou pas.
[1] Bien que controversée sur le plan scientifique, la notion de profil d’apprentissage n’en garde pas moins un intérêt pratique : celui d’avoir des clefs pragmatiques pour essayer de faire différemment. [2] Les anglophones parlent de « special needs » (besoins spécifiques) alors que les Français utilisent celui de « troubles » qui me parait plus stigmatisant.